Les volcans

Le Merapi s’en mêle PDF Print E-mail
  
Monday, 30 July 2007 13:11
Étranges destinées en Indonésie où l’on guette la panthère noire aux yeux rouges.

Six jours après le tremblement de terre qui a fait plus de 6.200 morts à Java le gouverneur de Yogyakarta, le sultan Hameng­kubuwono X, a appelé son peuple au calme en lui enjoignant d’accepter le désastre naturel comme inscrit dans sa destinée. Hamengkubuwono X (littéralement « celui qui porte l’univers sur ses genoux ») a tenu à souligner les fondements de ce qu’il a appelé la « philosophie javanaise ».

« Tous les événements naturels doivent être perçus de telle façon que les victimes acceptent que cela fasse partie de leur destinée, et que ceux qui les aident n’en deviennent pour autant ni fier ni arrogant », a .t-il déclaré. Parallèlement, une autre catastrophe menace. Le volcan Merapi, situé à environ 70 kilomètres de l’épicentre du séisme, a pour la première fois mercredi émis une coulée de lave sur son flanc ouest, ont annoncé hier des experts. La « montagne de feu » reste donc très menaçante. Elle continue à dégager un nombre élevé de coulées de lave et de cendres brûlantes, a précisé cet institut qui surveille l’activité inquiétante du volcan 24 heures sur 24. Au cours de la journée de mercredi pas moins de 222 coulées de lave sont sorties du cratère, dévalant les pentes ouest, sud-ouest et sud tandis que les paysans indonésiens de Krinjing guettent la panthère noire, qui dit-on, descend des flancs de la « montagne de feu » lorsqu’il sent le danger. « Quand on aperçoit la panthère noire aux yeux rouges, tout près de nos villages, c’est que la chaleur du volcan est trop forte et qu’il faut partir », explique l’un d’eux.

L’appel du Kenthongan
Pour l’instituteur au village, « oui, l’histoire de la panthère noire est bien vraie. C’est
l’instinct du danger qui la fait fuir, c’est aussi parce que ses proies, se sont déjà enfuies ».
Mais en cas de danger imminent, c’est le kenthongan qui avertira les habitants. Bambou géant percé d’une entaille et frappé d’un bâton, il est l’équivalent du tambour africain. « Chaque maison qui entend le kenthongan fait passer à son tour le message et tout le monde est averti », explique-t-il.

Last Updated ( Thursday, 01 April 2010 15:19 )
 

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